NON A LA REFORME DES RETRAITES
La CFE-CGC milite contre cette réforme. Lors de son appel à à une large mobilisation le 19 janvier, Monsieur Hommeril, Président de la CFE-CGC a déclaré :
« Le système de retraites par répartition n’est pas en danger et rien ne justifie une réforme aussi brutale qu’inacceptable. Le gouvernement veut effectuer un transfert du système de retraite du privé vers le budget de l’État, ce dernier diminuant ainsi son engagement à verser des pensions aux agents de la fonction publique. C’est une augmentation de l’impôt des salariés et un tour de passe-passe : en voulant les faire travailler plus longtemps, l’État va capter ces ressources pour financer des projets de politique publique qui ne sont pas du ressort du régime de retraite.
Dans le même temps, l’exécutif va baisser de 8 milliards d’euros la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), sans débat ni discernement sur la conditionnalité et le ciblage du dispositif. Ces mêmes entreprises qui affichent des résultats record après deux années d’aides massives de l’État. Tout ceci n’est pas acceptable. »
2 visions qui s'affrontent
C’est donc 2 visions diamétralement opposées qui se confrontent :
- Celle de l’Etat qui justifie la nécessité d’une réforme du régime des retraites pour en assurer sa sauvegarde sur le moyen terme principalement sur le fondement de l’augmentation de l’espérance de vie et donc de l’allongement des droits à la retraite. Pour cela tous les salariés (régimes généraux et régimes spéciaux, salariés carrières longues) nés au-delà de juin 1961 devront travailler 4 mois supplémentaires par an jusqu’à atteindre les 65 ans…. ou 64 ans car sujet en discussion (seuls rescapés actuellement de la réforme les salariés en situation d’invalidité ou de handicap).
- Celle des organisations syndicales qui opposent à ces arguments étatiques, la stagnation de l’espérance de vie et bien au contraire la volonté de l’Etat de réduire drastiquement les droits à la retraite en augmentant l’âge de départ à la retraite et donc la durée de cotisation.
Ce débat n’est pour nous qu’une façade car l’un des vrais sujets est le hold-up sur les plus de 60 milliards d’euros des réserves de cotisations AGIRC-ARRCO qui vont passer aux mains de l’URSAFF donc dans celles de l’Etat tel un tour de magie. Comment ne pas y voir un moyen de trouver des financements pour éponger certaines dépenses et quitte à mettre en péril le futur de nos retraites, de celles de nos enfants et des générations à venir ?
Autre sujet d’inquiétude de cette réforme, après le permis à point voici la retraite à point, le risque est tangible car en introduisant un système à point dans lequel tout le monde est perdant (prise en compte de l’ensemble de la carrière au lieu des 25 meilleures années) avec des paramètres mouvants (valeur d’acquisition du point, valeur de restitution et « âge pivot »), la valeur du point peut changer donc le montant de la pension également. Un premier ministre et député, déclarait d’ailleurs en 2016 : « le système par point, ça permet une chose qu’aucun politique n’avoue, ça permet chaque année de baisser la valeur du point ».
Encore une fois, en quoi améliore-t-on les choses puisque la finalité est et reste la diminution de nos droits à la retraite ?
Rendez-vous le 19 janvier
La CFE-CGC milite contre cette réforme dans sa forme actuelle et défend ses positions au travers de propositions alternatives pour financer le régime de retraite sans recourir à l’allongement qui est actuellement proposé :
- Tout d’abord en disant STOP aux départs forcés avant l’âge de la retraite dans les entreprises et l’obtention d’une véritable valorisation et reconnaissance du travail des séniors,
- Eviter l’évasion fiscale en France estimée actuellement à plus de 80 milliards d’euros par an, pour que les sources naturelles de financement de l’Etat soient ainsi restaurées,
- Retrouver un bon équilibre entre gratification des actionnaires et rémunération des salariés.
Des mesures qui ne sont que du « bon sens paysan », bon sens que nos dirigeants semblent oublier un peu trop vite.
Nous invitons chacun à se mobiliser en se regroupant avec sa section aux différents points de RV recensés :
Pour connaître les actions locales, vous pouvez également vous rapprocher de vos représentants CFE-CGC.
Pour en savoir plus
Interview de François Hommeril, Président de la CFE-CGC
Communiqué intersyndical d’appel à la mobilisation à télécharger en appuyant sur >>